Des navettes sans chauffeur en pleine circulation, une première

Source: Lyon et Région

Après Confluence, c’est au tour de Décines d’accueillir des navettes autonomes, cette fois au milieu des autres véhicules. Les Navly relieront le tramway T3 au Parc OL à partir de cet été.

Les navettes autonomes du Sytral sont sur le point de passer la seconde. Trois ans après l’arrivée des Navly dans le quartier de Confluence, c’est à Décines, pour relier le Groupama Stadium au tramway T3, que ces véhicules sans chauffeur vont être mis en service cet été.

Contrairement à la Presqu’île, où ils évoluent en site propre depuis 2016, les Navly rouleront cette fois au milieu de la circulation. Dans les deux cas, c’est une première mondiale, se félicitent les responsables du projet, qui précisent aussi que les navettes décinoises seront plus rapides (18km/h). «À Lyon,on est en train d’écrire l’histoire», estime Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon (qui exploite les Transports en commun lyonnais pour le Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise, le Sytral).

Sans chauffeur, mais avec un opérateur

Tous les quarts d’heure, du lundi au samedi de 8h30 à 19h30, deux Navly effectueront les allers-retours entre l’arrêt Décines Grand-Large du T3 au stade de l’OL, un trajet de quinze minutes. Elles seront suspendues les jours d’événements, durant lesquels le tramway bifurque déjà sur les lieux. D’une capacité de 15 passagers, ces navettes seront gratuites le temps de l’expérimentation (deux ans renouvelables). L’autorisation de faire circuler ces véhicules en pleine ville devrait être signée par le ministère de la Transition écologique dans les prochains mois.

En attendant, et depuis janvier, de nombreux tests ont été effectués à Transpolis, un ancien site militaire situé à Saint-Maurice-de-Rémens (Ain) où ont été recréés les aménagements urbains dans les quels les Navly devront évoluer. Ronds-points, feux de circulation, mannequins à vélo ou à pied, pistes cyclables… aucune des potentielles sources de danger n’a été oubliée. Outre un GPS ultra-précis et une carte en 3D du parcours, les navettes sont munies de multiples capteurs qui lui permettront d’évoluer en pleine circulation sans causer d’accident.

«On ne peut pas mobiliser un chauffeur à 3 heures du matin»

«On aura évidemment toujours besoin de conducteurs, mais on ne peut pas mobiliser un chauffeur à 3 heures du matin pour une personne», souligne Fouziya Bouzerda, la présidente du Sytral.

Selon Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon, le salaire des conducteurs représente près des deux tiers du coût d’une ligne de bus. Une somme qui «ne permet pas de mailler le territoire à un prix raisonnable».

Si les navettes autonomes tiennent pour l’instant un peu du gadget, les responsables des transports en commun lyonnais misent déjà sur l’avenir, et en particulier sur le transport à la demande.

«L’enjeu, c’est de trouver des solutions de gestion du dernier kilomètre, détaille Fouziya Bouzerda, la navette autonome n’a de sens que si, à terme, elle est couplée avec du transport à la demande, à toute heure et dans toutes zones, quand on en a besoin.» En attendant les progrès technologiques, le coût des véhicules autonomes reste le principal obstacle à leur généralisation. Mais Pascal Jacquesson est optimiste : «Le transport en commun autono- me va se développer plus rapidement que les voitu- res autonomes, car les itinéraires sont fixes.»

À noter que les 487 000 € qu’ont coûtés les deux Navly décinois ont été payés par Avenue, une initiative européenne visant à «repenser la mobilité de demain».

Smart City : les futures navettes reliant le Parc OL au tramway testées en conditions réelles

Source: LA TRIBUNE Acteurs de l’économie | 27 mars 2019

En cours de test sur le site de Transpolis dans l’Ain, les deux navettes circuleront à Décines dès cet été. Après Navly à la Confluence, les Lyonnais vont devoir se familiariser avec son clone entre le Parc OL et la station de tramway Decines Grand Large.

Dès cet été, les deux navettes seront opérationnelles sur ce parcours avec à la clé quelques nouveautés: d’abord la vitesse d’exploitation qui sera de 18 km/ h contre une dizaine à la Confluence et surtout les conditions de circulation, puisque Navly évoluera au milieu du flot de circulation, sans site propre.

Presque opérationnelles

Pour pouvoir affronter le flot de véhicules, mais aussi déjouer les incursions sur la chaussée de piétons imprudents, composer avec les cyclistes ou encore éviter un véhicule à l’arrêt, Navly est actuellement en cours d’apprentissage. Le cursus se déroule sur le site de Transpolis dans l’Ain. Plus de 80 hectares de “ville laboratoire”, où l’on a créé de toutes pièces le parcours que devra emprunter Navly entre Décines et le Parc OL. Et reproduit l’ensemble des contraintes. “Nous avons notamment des carrefours complexes à franchir, ainsi que des passages de feux tricolores”, explique Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon.

Navly a d’ores et déjà mémorisé son parcours et montré que sa vitesse de croisière de 18 km/h était facile à tenir. Mais il lui faut encore parfaire son cheminement et notamment ses réactions face à des imprévus. C’est pourquoi les tests prendront fin en mai pour une mise en circulation à Décines “avant cet été”, promet Fouziya Bouzerda, la présidente du Sytral. Ces navettes circuleront alors tout les quart d’heure, sur 1,3 kilomètre, soit 15 minutes de parcours, du lundi au samedi entre 8h30 et 19h30, sauf les soirs de match. Elles seront gratuites durant tout le temps de l’expérimentation qui s’inscrit dans le cadre du d’un projet européen AVENUE sur les nouvelles mobilités qui a permis, entre autres, d’acquérir ces deux véhicules pour 437 000 euros.

Un mode de transport supplémentaire

Totalement intégrées au réseau TCL, ces navettes autonomes devraient à terme faire partie de la palette de modes de transports en commun à Lyon. “L’enjeu: desservir le dernier kilomètre et à terme pouvoir offrir un transport à la demande, sans compter la préservation de l’environnement puisque ces na- vettes sont électriques”, souligne Fouziya Bouzerda.

Pour l’heure, le Sytral n’est pas plus précis sur les sites susceptibles d’être desservis en navette autonome, mais il multiplie les initiatives pour parfaire cette technologie en partenariat avec Keolis et Navya, constructeur de la navette. Des partenaires qui viennent ainsi d’obtenir le feu vert du ministère pour faire rouler la navette Navyly à la Confluence sans opérateur à son bord. “Nous sommes sur un site où les essais ont prouvé leur fiabilité donc le ministère nous autorise à tester désormais les opérateurs déportés”, explique Pascal Jacquesson. Un nouveau pas en avant pour Navly.

Rhône Dès cet été, des navettes sans chauffeur à Décines!

Source: Le Progrès.fr

Après quelques mois d’essais sur les routes de la ville fictive de Transpo- lis, les navettes autonomes du Sytral devraient être mises en service cet été à Décines.

Contrairement aux navettes du quartier lyonnais de la Confluence, qui fonctionnent en site propre, celles-ci rouleront au milieu de la circulation. Une première mondiale, annoncent les responsables du projet.

Une capacité de 15 personnes

Deux « Navly » relieront l’arrêt du tramway T3 Décines Grand-Large au Grou- pama Stadium tous les quart d’heure, du lundi au samedi de 8h30 à 19h30 (sauf lors d’événements au stade). D’une capacité de quinze passagers, ces navettes seront gratuites le temps de l’expérimentation – deux ans renouvelables.

L’autorisation de faire circuler ces véhicules en pleine ville devrait être signée par le ministère de la Transition écologique dans les prochains mois.

A noter qu’à l’instar des navettes autonomes de Confluence, un opérateur sera présent dans les Navly décinois afin de pouvoir prévenir tout incident le temps de l’expérimentation. Les Navly, quant à eux, devraient eux aussi franchir un palier: l’autorisation de fonctionner sans conducteur est attendue pour 2019.

Les navettes autonomes du Groupama Stadium seront lancées d’ici cet été – LyonMag.com

Source: LyonMAG.com

“Il faut répondre aux nouveaux enjeux et aux nouveaux défis, notamment l’enjeu environnemental et de la santé publique”, explique Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral. “On doit reconsidérer l’ensemble du transport, proposer une alternative à la voiture et développer les transports en commun.” D’où l’idée de cette navette, qui s’inscrit dans le projet du Sytral de n’acheter que des bus propres, et dans la lignée des trois quarts du réseau déjà électrique.

Ce projet de “nouveau concept de transport public” représente un investissement important de 487 000 euros. Mais il a été financé entièrement par le projet européen “Avenue”, programme de re- cherche et d’innovation qui ambitionne de faire de l’Europe le leader des véhicules autonomes, de- puis le 1er mai 2018. “Lyon est une ville pilote avec Genève”, indique Daniel Atias, coordinatrice du projet “Avenue”.

La nouvelle navette sera une “desserte quotidienne entre l’arrêt du T3 Décines Grand Large et le Grou- pama Stadium”, précise Fouziya Bouzerda. “L’objectif, c’est d’intégrer cette nouvelle navette dans le réseau transport TCL.”

En phase d’expérimentation pendant deux ans, elle sera gratuite, et effectuera un trajet toutes les quinze minutes en heure de pointe, de 8h30 à 19h30 du lundi au samedi (sauf jours de match), à partir de cet été. A la longue, elle permettra d’effectuer du transport à la demande.

Sa capacité, d’ailleurs, est d’environ 15 personnes, dont 10 places assises. “C’est intéressant pour des zones moins denses de population”, se réjouit Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon.

Elle sera au côté des voitures, sur la route. Mais “pas d’inquiétude” à avoir, puisque le “service est très fiable”, selon le directeur de Keolis. Surtout que le parcours sera aménagé en fonction, pour “ré- pondre à l’ensemble des contraintes techniques”, rassure Fouziya Bouzerda. “Au début, un opérateur sera là pour assurer la sécurité et répondre aux interrogations des usagers.”

Avant d’être lâchée en pleine nature, la navette est actuellement testée sur le site de Transpolis. Un environnement citadin a été entièrement reconstitué autour d’ anciens bâtiments militaires. Le but est de tester toutes les possibles contraintes qui peuvent surgir sur la route, d’un feu tricolore ba- sique au comportement dangereux d’un enfant qui court sur la route. Une dernière marche à blanc – soit sans passagers – sera effectuée sur le parcours final, peu avant son lancement, pour assurer les derniers aménagements.

Bientôt des navettes autonomes pour desservir le Parc OL à Décines

Source: RadioScoop.com

Dès cet été, deux navettes assureront la liaison entre le Parc OL et la station Décines Grand Large de la ligne de tram T3.

Ces navettes autonomes, testées depuis janvier sur le site de Transpolis, dans l’Ain, seront mises en circulation dès cet été sur le réseau TCL. Elles desserviront quotidiennement le quartier situé autour du Parc OL à Décines depuis la station Décines Grand Large de la ligne T3.

Pour la première fois en France, ces navettes circuleront sur la route aux côtés des voitures. Un agent sera présent à bord pour accompagner les voyageurs et prendre les commandes en cas de besoin.

Ces véhicules passeront toutes les 15 minutes en heure de pointe. Ils pourront accueillir 15 personnes dont 11 sur des places assises (10 voyageurs + l’agent présent à bord) et rouleront jusqu’à 18km/h. Ils ont une autonomie de 7 à 9 heures.

Lyon : TCL testent les futures navettes du Parc OL à Transpolis (vidéo)

Une ville test À Transpolis, gigantesque espace dédié à la mobilité de de- main, le Sytral et Keolis testent les futures navettes autonomes qui relie- ront la station de Tram T3 Décines Grand Large au Stade de l’OL (vidéo).

Transpolis, à 46,5 kilomètres de Lyon, cette ville fantôme ressemblerait presque à un studio de cinéma qui attendrait son prochain tournage. Pourtant, point de Steven Spielberg dans les parages, les stars ici sont les ingénieurs et chercheurs qui peuvent venir tester les mobilités de demain.

80 hectares de cette ancienne base militaire ont été reconvertis pour permettre les expé- rimentations grandeur nature. Périphérique, intersections, boulevards, trot- toirs, voitures, cyclistes… tout est présent pour recréer des portions de ville et faire circuler à l’intérieur les véhicules de demain. Depuis janvier, Keolis et le Sytral réalisent des essais avec deux navettes autonomes Navya d’une capacité de 15 places qui serviront à relier la station Décines Grand Large de la ligne de tram T3 et le Stade de l’OL. D’un montant de 487 000 euros, elles ont été financées dans le cadre du projet européen “Avenue”, destiné aux développements des véhicules autonomes. Ces deux Navya seront déployées durant l’été 2019 pour réaliser un trajet de 1,350 kilomètres à la vitesse de 18 km/h, en milieu urbain et sur la voirie dans un environnement traditionnel où se côtoient, voitures, vélos et piétons.

Elles circuleront toutes les 15 minutes en heure de pointe, pour un temps de parcours de 15 minutes, de 8h30 à 19h30, hors jours de match. Leur utilisation sera gratuite et acces- sible aux personnalités à mobilité réduite. Un opérateur sera présent à chaque fois dans la navette, même si à terme, Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis, espère que le cadre légal évoluera pour permettre d’avoir des opérateurs à l’extérieur “comme le contrôle aérien”. Cela pourrait arriver dès la fin du printemps à Confluence, où deux navettes Navya réalisent déjà des trajets.

De son côté, Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral imagine déjà la mobilité de demain “où les navettes autonomes permettront de desservir des zones moins denses”, première pierre de transports en commun “comme un service” avec la possibilité d’avoir des destinations à la demande. Des expérimentations de ce type devraient être menées sur cette nouvelle ligne entre le Stade Lyon et le tram T3 avec des arrêts intermédiaires, comme l’hôtel par exemple, qui pourront être sélectionnés depuis une application.

Les essais à Transpolis doivent permettre d’analyser le comportement des navettes, tester tous les scénarios possibles et corriger d’éventuelles difficultés. Cyclistes qui tournent à droite, voiture qui déboule, respect des feux tricolores, feux qui s’adaptent en fonction des navettes, rien n’a été laissé au hasard dans cette ville-test qui peut s’adapter en fonction de la demande. Ainsi, interrogées par Lyon Capitale sur le comportement des navettes face à des panneaux publicitaires vidéos qui pourraient tromper les capteurs, les équipes de Keolis ont immédiatement promis de tester ce scénario “en faisant venir un écran”.

À Transpolis, comme à Hollywood, tout est possible. Reste l’éternel juge de paix: les usages. Même si la performance technologique de pouvoir faire circuler deux navettes autonomes dans la circulation est indéniable, la base des transports ne change pas. Les Navya de Confluence avaient deux gros défauts: une vitesse proche de celle d’une marche rapide, et l’absence d’information voyageur. Celles du stade iront plus vite, mais pour l’information voyageur, il faudra dans un premier temps télécharger une application supplémentaire. Bref ce que plus personne ne fait, et quand on le fait, le genre d’application que l’on oublie rapidement. Du côté de Keolis, on promet une implantation des horaires dans l’application TCL classique, plus tard. À suivre.

La mobilité de demain, autonome et fiable, sera convaincante quand plus personne ne fera la différence. Après tout qu’il y ait un chauffeur ou non, n’est pas la question pour le voyageur. La seule qui compte est de savoir si son mode de transport circule, quand il arrive, y a-t-il assez de place à l’intérieur pour tous les voyageurs et surtout où il nous mènera rapidement.

Métropole de Lyon : des navettes autonomes pour desservir le Groupama Stadium

Source: France 3 Région | 27 mars 2019

A l’été 2019, deux véhicules autonomes intégrés au réseau des Transports en Commun Lyonnais desserviront quotidiennement le quartier en développement autour du Grand stade de Décines, près de Lyon. Avant leur mise en service, le SYTRAL réalise des tests grandeur nature.

La navette est à l’essai sur le site de Transpolis, véritable «ville-laboratoire» de la mobilité. Cette ancienne base militaire située à presque 50 km de Lyon, offre un décor de routes et de rues, de carrefours et d’obstacles qui permet de proposer différents scenarii aux véhicules.

Voitures, cyclistes, piétons, signalisation: depuis janvier, deux navettes Navya sont mises à l’épreuve pour tester leurs réactions en toutes circonstances. Elles doivent pouvoir s’intégrer à la circulation et assurer la sécurité des passagers et des autres usagers de la route.

Dans quelques mois, les navettes assureront une connexion directe entre la station Décines Grand Large de la ligne de tram T3 et le Groupama Stadium. Pour la première fois en France, les véhicules circuleront en milieu urbain sur la voirie, aux côtés des voitures. Ils franchiront quatre carrefours à feux tricolores dont un rond-point, sur une distance de 1.350 km. Un véritable challenge.

Un agent de bord au cas où…

En parallèle, la Métropole aménage le parcours de la ligne pour répondre aux contraintes techniques de ce mode de déplacement : conception des arrêts, si- gnalisation adaptée, aménagement des carrefours, installation de feux trico- lores.

Une fois ces travaux d’aménagement réalisés, les navettes pourront démarrer leur marche à blanc en conditions réelles (sans passager) afin de procéder, in situ, aux derniers ajustements. Dès leur mise en service durant l’été 2019, un agent de bord sera présent pour accompagner les voyageurs et prendre les commandes en cas de besoin.

Acquis pour un montant de 487 000 €, les véhicules peuvant accueillir 15 per- sonnes. Après la première expérimentation mondiale d’une navette électrique autonome, Navly, à Confluence en 2016 et le lancement prochain de la navette MIA pour la desserte de la ZAC des Gaulnes, le SYTRAL se veut pionnier en matière de nouvelles mobilités.

Métropole de Lyon : des navettes autonomes pour desservir le Groupama Stadium

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

A l’été 2019, deux véhicules autonomes intégrés au réseau des Transports en Commun Lyonnais desserviront quotidiennement le quartier en développement autour du Grand stade de Décines, près de Lyon. Avant leur mise en service, le SYTRAL réalise des tests grandeur nature.

La navette est à l’essai sur le site de Transpolis, véritable «ville-laboratoire» de la mobilité. 

Lire l’article

Navettes autonomes: à Lyon, le Sytral passe à la vitesse supérieure

Source: Le Moniteur.fr | 27 mars 2019

Le Sytral poursuit l’expérimentation des navettes autonomes sur le site de Transpolis avant leur mise en service à l’été 2019 sur le quartier du Groupama stadium à Décines.

Deux ans après l’expérimentation lancée sur le quartier de Confluence à Lyon avec Navly — première mondiale à l’époque — le Sytral, syndicat des transports en commun de la métropole de Lyon et du Rhône, passe à la vitesse supérieure avec l’acquisition de deux nouvelles navettes.

L’investissement de 487 000 € a été financé grâce au programme européen H2020 «Avenue» sur les mobilités de demain dont Lyon est la ville pilote aux côtés de Genève, Copenhague et Luxembourg. «Les navettes autonomes s’inscrivent dans les nouvelles solutions de mobilité durable développées par le Sytral, rappelle Fouziya Bouzerda, présidente du syndicat des transports en commun lyonnais. Elles offrent une réponse au transport à la demande, à la gestion du dernier kilomètre».

Terrain de jeu grandeur nature

Avant leur mise en service l’été prochain entre la station Décines Grand Large du tramway T3 et le Groupama Stadium, des tests grandeur nature sont en cours sur le site de Transpolis dans l’Ain, ancienne cartoucherie militaire de 80 ha reconvertie en «une ville laboratoire dédié à la mobilité urbaine». Le futur parcours des navettes est reproduit à l’identique avec les franchissements — carrefour et rond-point — les signalisations, les arrêts. Les navettes sont dotées de capteurs GPS, de faisceaux laser de guidage (lidars) et caméras qui leur permettent d’appréhender l’environnement dans lequel elles se déplacent et d’agir en fonction. «Avec Navya à Confluence, nous avons démontré que nous pouvons exploiter une navette autonome en toute sécurité. Avec ces deux nouvelles navettes, nous allons franchir une marche en termes de complexité», indique Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon, exploitant du réseau. Les navettes vont rouler à 18 km/heure (contre 8 à 12 km/heure à Confluence), dans la circulation générale et franchiront quatre carrefours à feux tricolores dont un rond-point sur une distance de 1350 mètres. Les navettes seront également capables de déclencher des feux de croisement et de vérifier qu’il est bien au vert. «A terme, nous espérons qu’elles pourront rouler sans opérateur dans le véhicule», ajoute Pascal Jacquesson.

Les futures navettes du Groupama Stadium testées à Transpolis

Source: Olympique&Lyonnais.com

Des navettes autonomes, reliant la station de Tram T3 Décines Grand Large au Groupama Stadium, ont été testées.

L’accessibilité au grand stade de l’OL, hors période de match, sera améliorée à l’été 2019. Le Sytral va mettre en place deux navettes autonomes nommées Navya. Circulant de 8h30 à 19h30, hors jour de matchs, ces navettes relieront l’arrêt de Tram T3 Décine Grand Large au Groupama Stadium toutes les 15 minutes en heure de pointe, pour un temps de trajet d’environ un quart d’heure. Il sera alors plus facile pour les supporters rhodaniens, voulant assister à un entraînement de leur équipe ou aller encourager les féminines, sur le terrain du Groupama OL Training Center, de se rendre au grand stade, via le réseau TCL. Ces deux Navya seront entièrement gratuites et accessibles aux per- sonnes à mobilité réduite.

Transpolis, la ville test

Les tests concernant ces engins futuristes sont effectués depuis janvier 2019, à Transpolis, un gi- gantesque espace à 46,5 km de Lyon, dans une ancienne base militaire reconvertie en zone urbaine, pour permettre ce genre de test grandeur nature. Ces deux Navya pourront accueillir 15 personnes, dont un opérateur présent à chaque fois dans la navette, pour une vitesse de 18 km/h. Pour la pre- mière fois en France, des véhicules sans chauffeurs circuleront sur la voirie, aux côtés des voitures. Ils franchiront quatre carrefours à feux tricolores, dont un rond-point, sur une distance de 1.350 km. Actuellement testées par le Sytral, ces navettes doivent s’adapter à tout ce que l’on peut croiser en milieu urbain, que ce soit les feux de signalisations, les cyclistes ou les voitures qui déboulent. Tous les scénarios possibles doivent être envisagés, et les défauts de ces véhicules corrigés. Rien ne doit être laissé au hasard.

Une application supplémentaire

Seul défaut de ces Navya, il faudra télécharger une nouvelle application, autre que l’application TCL classique, pour obtenir les horaires de ces navettes. Et même si on promet une implantation des horaires dans l’application TCL classique, plus tard, du côté de Keolis, cela pose un énorme problème d’usage pour les utilisateurs. La curiosité d’une navette sans chauffeur ne durera qu’un temps, la principale préoccupation du voyageur reste la praticité de l’usage, que ce soit au niveau des horaires, du temps d’attente ou du temps de transport.