Source: La Tribune Auvergne Rhône-Alpes
Dès le printemps prochain, le Sytral expérimentera une nouvelle desserte via Navly, la navette autonome. De nouvelles fonctionnalités devraient être ajoutées aux navettes du constructeur Lyonnais.
Retenue aux côtés de Genève, Luxembourg et Copenhague, dans le cadre d’un projet européen AVENUE sur le déploiement des navettes autonomes, la ville de Lyon fait un pas de plus vers ce mode de transport.
« Nous avons besoin de trouver de nouvelles solutions de mobilité pour le dernier kilomètre”, explique Fouziya Bouzerda, Présidente du SYTRAL. ». Au printemps, deux navettes Navly relieront le Parc OL à la station de tramway Décines Grand Large, tous les jours, mais pas les soirs de match. Un site retenu pour sa configuration – différente de celle de la Confluence – et pour répondre au développement d’activités en périphérie du stade qui nécessite des solutions de transport.
Conditions du réel
Dès le mois de mars, les navettes Navly seront noyées au milieu du flot de circulation. «Le trajet long de 1,2 kilomètre im- plique notamment de franchir un carrefour et des feux tricolores”, précise Fouziya Bouzerda.»
A leur bord, un opérateur sera là pour intervenir en cas de besoin, comme l’impose la loi, mais le challenge est risqué, puisque non seulement Navly circulera dans des conditions réelles de circulation, mais en plus, elle devrait intégrer de nouvelles fonctionnalités.
«Nous souhaitons accélérer la vitesse et inclure des services de transport à la demande, afin notamment de pouvoir caler les départs des navettes avec l’arrivée du tramway”, résume Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon, partenaire du projet.» Autant de nouveautés, testées dès janvier sur le site de Transpolis dans l’Ain, avant d’équiper les navettes du Parc OL.
Imaginer de nouveaux modèles de transport urbain
Cette expérimentation sera scrutée à la loupe par les équipes du Sytral, de Kéolis et de Navya, mais aussi au-delà. Elle s’inscrit en effet dans un projet doté de 20 millions d’euros par Bruxelles visant à faire émerger de nouveaux modes de transports urbains.
« Trois autres villes sont associées à ce projet qui porte plusieurs ambitions. D’abord passer au niveau 5 pour la navette. Ensuite, offrir des services à la demande et concevoir un business modèle et in fine monter que la France peut être un leader mondial dans le domaine du transport autonome”, explique Danielle Attias, coordinatrice scientifique du projet AVENUE. »
A Genève, Luxembourg et Copenhague, d’autres configurations ont été choisies afin que les résultats de ces expérimentations puissent servir de base de travail en vue du déploiement des navettes autonomes dans les villes.
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