Source: Le progrès | 14 novembre 2018
Jean-Pierre Farandou, président de Keolis, estime qu’aux côtés des métros et tramways, l’avenir est aussi aux robots-taxis. Une étude réalisée à Lyon le confirme.
Président de Keolis, qui exploite notamment le réseau TCL, Jean- Pierre Farandou préside parallèlement depuis cette année la fondation du centre Jacques-Cartier France. Il a passé deux jours à Lyon à l’occasion des entretiens du même nom.
L’occasion de débattre de la mobilité de demain et de présenter les solutions que son groupe, qui se développe à l’international, compte apporter dans le futur. Keolis, qui est un des leaders mondiaux des métros automatiques leur prédit un bel avenir, tout comme aux tramways et bus à haut niveau de service. Ils répondent à la massification du transit.
Pas de date avancée
Mais à leurs côtés, Jean-Pierre Faran- dou voit émerger fortement le véhicule autonome partagé et électrique. Un robot taxi, donc sans conducteur, qui assurerait un transport à la demande à faible coût: ce véhicule prendrait le passager près de son lieu de départ pour le déposer à proximité de son lieu d’arrivée pour l’équivalent aujourd’hui d’environ 3 €. Des logiciels existent déjà pour regrouper les voyageurs souhaitant effectuer un même parcours.
Le groupe, filiale de la SNCF, a pris une participation dans le concepteur de l’un d’eux. Comme il s’est engagé au sein de la société Navya qui fa- brique la navette électrique auto- nome, testée pour la première fois au monde sur le site de la Confluence.
Keolis a réalisé au printemps dernier une étude sur l’impact qu’aurait dans l’agglomération lyonnaise la mise en place d’une flotte de 2 000 à 3 000 robots-taxis. Ceux-ci assureraient 25 % des déplacements, soit sensiblement autant que le réseau de transports en commun classique.
Le réseau de bus perdrait un peu de fréquentation, mais c’est surtout la voiture individuelle qui verrait son utilisation fortement reculer. C’est ce que souhaite aujourd’hui la quasi-totalité des autorités des grandes agglomérations. À quelle échéance ce scénario pourrait-il voir le jour? La prudence est de mise, mais Jean-Pierre Farandou explique qu’un groupe comme Keolis compte jouer de ses atouts comme la connaissance des territoires face aux Google et Uber qui travaillent aussi sur ces projets. ■