Deux navettes autonomes TCL en essai sur le site de Transpolis
Source: Lyon Pôle Immo | 1 avril 2019
Le Sytral met en service dès cet été deux navettes autonomes TCL pour desservir quotidiennement le quartier autour du Groupama Stadium de Décines.
Après la Confluence et la ZAC des Gaulnes, les navettes autonomes trouvent un nouveau terrain d’expérimentation. Le SYTRAL, qui promeut les technologies innovantes en matière de transport public, met en place depuis deux ans et demi des navettes autonomes venant compléter l’offre existante, et répondre aux enjeux de la desserte du dernier kilomètre. Le syndicat des transports met en service dès l’été 2019 deux navettes autonomes TCL pour desservir quotidiennement le quartier en développement autour du Groupama Stadium à Décines.
Une navette toutes les 15 minutes
Pleinement intégrées au réseau TCL, ces navettes offriront une connexion directe entre la station Décines Grand Large de la ligne T3 et le Groupama Stadium. Les véhicules circuleront, pour la première fois en France, en milieu urbain sur la voirie, aux côtés des voitures. Ils franchiront quatre carrefours à feux tricolores dont un rond-point, sur une distance de 1350 km, constituant un véritable challenge pour le Sytral et Keolis Lyon, le délégataire du réseau TCL et partenaire du projet. La fréquence sera de toutes les 15 minutes en heure de pointe pour un temps de parcours de 15 minutes. Le coût de cette navette sera gratuit pendant toute la durée de l’expérimentation. Depuis janvier, une phase d’essais a ainsi été lancée, dans cette optique, sur le site de Transpolis, «ville-laboratoire» unique en Europe, entièrement dédiée à la mobilité, qui permet de réaliser des tests grandeur nature. «Les conditions dans lesquelles les navettes TCL évolueront au milieu de la circulation ont été reconstituées. Tous les scénarios qu’elles pourront rencontrer sont envisagés: présence de piétons sur la voie, congestionautomobile, etc», explique le Sytral.
Un projet financé par le projet européen «Avenue»
Le comportement des navettes sera analysé et ajusté durant les 5 mois d’essais. La voirie sera également ajustée, la Métropole aménageant le parcours du tracé de la ligne pour répondre aux contraintes techniques de ce mode de déplacement innovant et disruptif. Ceci concerne la conception des arrêts, une signalisation adaptée, l’aménagement des carrefours, ou encore l’installation de feux tricolores. «Une fois ces travaux d’aménagement réalisés, les navettes pourront démarrer leur marche à blanc en conditions réelles (sans passager) afin de procéder, in situ, aux derniers ajustements», précise le syndicat des transports. Des systèmes de guidage permettront à la navette d’évoluer comme sur un rail virtuel, déterminé au préalable. La navette dialoguera également avec les feux tricolores installés aux carrefours pour faciliter son insertion dans le trafic.
Les véhicules ont été acquis pour un montant de 487.000€, et pouvent accueillir 15 personnes. Elles sont financés par le projet européen «Avenue» (Autonomous Vehicles to Evolve to New Urban Experience). Celui-ci s’inscrit dans le programme européen de recherche et d’innovation «Horizon 2020». Réunissant 16 partenaires dans 7 pays européens, ce programme vise à préparer l’intégration technique, législative et économique des véhicules autonomes dans l’espace urbain et périurbain. Lyon est, dans ce contexte, ville pilote pour mener cette expérimentation grandeur nature de mobilité autonome en milieu urbain.
Augmenter la capacité du réseau
La navette pourra également «dialoguer» avec les feux tricolores installés aux carrefours pour faciliter son insertion dans le trafic. Dès leur mise en service durant l’été 2019, un agent de bord sera présent pour accompagner les voyageurs et prendre les commandes en cas de besoin.
Le Sytral est porteur d’un budget d’investissement de plus de 1.2 milliard d’euros entre 2015 et 2020 afin de développer et augmenter la capacité de son réseau. Il prévoit d’investir encore davantage dans son prochain plan de mandat, pour «proposer une réelle alternative à la voiture et répondre aux enjeux de la mobilité de demain».