À Lyon, deux navettes autonomes circuleront au milieu des voitures

Source: T.O.M Le média du tourisme digital

En France, il s’agit de la première expérimentation de véhicules auto- nomes entièrement réalisée sur la voie publique. Les deux navettes Nav- ly devront franchir quatre feux tricolores et un rond-point le long d’un parcours de 1350 m, au milieu d’automobilistes et de piétons. Un chal- lenge de taille pour les porteurs du projet, SYTRAL et Keolis Lyon.

Le Syndicat Mixte des Transports pour le Rhône et l’Agglomération Lyonnaise (SYTRAL), va mettre en service deux navettes autonomes à l’été 2019. Pleine- ment intégrées au réseau TCL, les navettes Navly offriront une connexion directe entre la station Décines Grand Large de la ligne T3 et le Groupama Stadium. L’expérimentation est menée par le SYTRAL en partenariat avec Keolis Lyon, délégataire du réseau TCL.

Elle permettra aux partenaires d’assurer la desserte quotidienne du dernier kilomètre dans le quartier en développement autour du stade de Décines. Ce trajet assuré toutes les 15 minutes sera gratuit durant toute la durée de l’expérimentation. Les navettes autonomes peuvent accueillir 14 passagers. Il s’agit de la première expérimentation en France durant laquelle un véhicule autonome assure l’intégralité de son trajet en milieu urbain, sur la voirie.

Tous les scénarios envisagés
Les navettes devront parcourir un trajet de 1,350 km, franchir quatre feux tricolores ainsi qu’un rond-point. Un challenge de taille. Depuis janvier 2019, une phase d’essais a été lancée sur le site de Transpolis avec une reconstitution des conditions de circulation auxquelles seront confrontées les navettes. Présence de piétons sur la voie, congestion automobile, le SYTRAL indique avoir envisagé tous les scénarios possibles. Dans chaque situation, les ingé- nieurs analyseront la réaction de la navette et ajusteront le système si besoin.

Pour privilégier la réussite de l’expérimentation, la Métropole s’est engagée à réaliser le tracé de cette ligne de transports autonomes. Une fois l’aménagement effectué, les navettes commenceront à circuler en condition réelle sans passager. De quoi permettre aux équipes d’effectuer les derniers ajustements des systèmes avant l’ouverture de la ligne au public. Dès la mise en service durant l’été 2019, un agent de bord sera présent pour accompagner les voyageurs et prendre les commandes en cas de besoin.

Deux navettes autonomes TCL en essai sur le site de Transpolis

Source: Lyon Pôle Immo | 1 avril 2019

Le Sytral met en service dès cet été deux navettes autonomes TCL pour desservir quotidiennement le quartier autour du Groupama Stadium de Décines.

Après la Confluence et la ZAC des Gaulnes, les navettes autonomes trouvent un nouveau terrain d’expérimentation. Le SYTRAL, qui promeut les technologies innovantes en matière de transport public, met en place depuis deux ans et demi des navettes autonomes venant compléter l’offre existante, et répondre aux enjeux de la desserte du dernier kilomètre. Le syndicat des transports met en service dès l’été 2019 deux navettes autonomes TCL pour desservir quotidiennement le quartier en développement autour du Groupama Stadium à Décines.

Une navette toutes les 15 minutes
Pleinement intégrées au réseau TCL, ces navettes offriront une connexion directe entre la station Décines Grand Large de la ligne T3 et le Groupama Stadium. Les véhicules circuleront, pour la première fois en France, en milieu urbain sur la voirie, aux côtés des voitures. Ils franchiront quatre carrefours à feux tricolores dont un rond-point, sur une distance de 1350 km, constituant un véritable challenge pour le Sytral et Keolis Lyon, le délégataire du réseau TCL et partenaire du projet. La fréquence sera de toutes les 15 minutes en heure de pointe pour un temps de parcours de 15 minutes. Le coût de cette navette sera gratuit pendant toute la durée de l’expérimentation. Depuis janvier, une phase d’essais a ainsi été lancée, dans cette optique, sur le site de Transpolis, «ville-laboratoire» unique en Europe, entièrement dédiée à la mobilité, qui permet de réaliser des tests grandeur nature. «Les conditions dans lesquelles les navettes TCL évolueront au milieu de la circulation ont été reconstituées. Tous les scénarios qu’elles pourront rencontrer sont envisagés: présence de piétons sur la voie, congestionautomobile, etc», explique le Sytral.

Un projet financé par le projet européen «Avenue»
Le comportement des navettes sera analysé et ajusté durant les 5 mois d’essais. La voirie sera également ajustée, la Métropole aménageant le parcours du tracé de la ligne pour répondre aux contraintes techniques de ce mode de déplacement innovant et disruptif. Ceci concerne la conception des arrêts, une signalisation adaptée, l’aménagement des carrefours, ou encore l’installation de feux tricolores. «Une fois ces travaux d’aménagement réalisés, les navettes pourront démarrer leur marche à blanc en conditions réelles (sans passager) afin de procéder, in situ, aux derniers ajustements», précise le syndicat des transports. Des systèmes de guidage permettront à la navette d’évoluer comme sur un rail virtuel, déterminé au préalable. La navette dialoguera également avec les feux tricolores installés aux carrefours pour faciliter son insertion dans le trafic.

Les véhicules ont été acquis pour un montant de 487.000€, et pouvent accueillir 15 personnes. Elles sont financés par le projet européen «Avenue» (Autonomous Vehicles to Evolve to New Urban Experience). Celui-ci s’inscrit dans le programme européen de recherche et d’innovation «Horizon 2020». Réunissant 16 partenaires dans 7 pays européens, ce programme vise à préparer l’intégration technique, législative et économique des véhicules autonomes dans l’espace urbain et périurbain. Lyon est, dans ce contexte, ville pilote pour mener cette expérimentation grandeur nature de mobilité autonome en milieu urbain.

Augmenter la capacité du réseau
La navette pourra également «dialoguer» avec les feux tricolores installés aux carrefours pour faciliter son insertion dans le trafic. Dès leur mise en service durant l’été 2019, un agent de bord sera présent pour accompagner les voyageurs et prendre les commandes en cas de besoin.

Le Sytral est porteur d’un budget d’investissement de plus de 1.2 milliard d’euros entre 2015 et 2020 afin de développer et augmenter la capacité de son réseau. Il prévoit d’investir encore davantage dans son prochain plan de mandat, pour «proposer une réelle alternative à la voiture et répondre aux enjeux de la mobilité de demain».

Les Navettes autonomes étendent leur réseau

Source: CNews

LES NAVLY VONT ROULER AU MILIEU DE LA CIRCULATION

Les navettes autonomes du Sytral sont sur le point de passer la seconde. Trois ans après l’arrivée des Navly dans le quartier de Confluence, c’est à Décines, pour relier le Groupama Stadium au tramway T3, que ces véhicules sans chauffeur vont être mis en service cet été.

Contrairement à la Presqu’île, où ils évoluent en site propre depuis 2016, les Navly rouleront cette fois au milieu de la circulation. Dans les deux cas, c’est une première mondiale, se félicitent les responsables du projet, qui précisent aussi que les navettes décinoises seront plus rapides (18 km/h, les promoteurs ayant parlé dans un premier temps de 25km/h).«À Lyon,on est en train d’écrire l’histoire», estime Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon, qui exploite les Transports en commun lyonnais pour le Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise, leSytral.

Tous les quarts d’heure, du lundi au samedi de 8h30 à 19h30, deux Navly effectueront les allers-retours entre l’arrêt Décines Grand-Large du T3 au stade de l’OL, un trajet de quinze minutes. Elles seront suspendues les jours d’événements, durant lesquels le tramway bifurque déjà sur les lieux.

D’une capacité de 15 passagers, ces navettes seront gratuites le temps de l’expérimentation (deux ans renouvelables). L’autorisation de faire circuler ces véhicules en pleine ville devrait être signée par le ministère de la Transition écologique dans les prochains mois.

En attendant, et depuis janvier, de nombreux tests ont été effectués à Transpolis, un ancien site militaire situé à Saint-Maurice-de-Rémens (Ain) où ont été recréés les aménagements urbains dans lesquels les Navly devront évoluer. Ronds-points, feux de circulation, mannequins à vélo ou à pied, pistes cyclables…aucune des potentielles sources de danger n’a été oubliée. Outre un GPS ultra-précis et une carte en 3D du parcours, les navettes sont munies de multiples capteurs qui lui permettront d’évoluer en pleine circulation sans causer d’accident.
Expérimentation oblige, un opérateur sera tout de même présent dans un premier temps dans les Navly décinoises. «En trois ans,nous n’avons eu aucun incident lié à la sécurité avec les Navly de Confluence, qui transportent près de 1 000 personnes par semaine», affirme Pascal Jacquesson. Reste qu’un accident porterait un coup à leur développement. Les décideurs restent donc très prudents.Pas question pour l’instant de lâcher un Navly seul dans les rues. Un opérateur sera présent dans chaque navette, prêt à arrêter le véhicule,mais aussi à rassurer les usagers.

Si on estime que plus de 90%des accidents de la route sont provoqués par des erreurs humaines,selon un sondage de 2017, 56% des Français n’étaient pas prêts à monter dans une voiture autonome. Mais les navettes de Confluence devraient, elles aussi, franchir un palier, puisque l’autorisation de circuler sans opérateur à bord est attendue pour cette année.